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24 septembre 2024

Ricardo Jr Emmanuel - rjremmanuel@medialo.ca

Pour la « Tournée Diapason », l’AQCPE débarque dans la région

AQCPE

©Gracieuseté 

De nombreuses familles sont encore en attente d’une place en CPE pour leurs enfants.

L’Association québécoise des Centres de la Petite Enfance (AQCPE) débute sa tournée provinciale dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

Lors de ce passage en Abitibi-Témiscamingue, jointe au téléphone par le journal Le Citoyen, Marie-Claude Lemieux, directrice générale des affaires publiques et gouvernementales nous précise l’objectif de cette tournée. « Nous allons à la rencontre de nos membres afin de discuter avec eux des enjeux actuels du réseau de la petite enfance, en plus de partager leurs expériences et planifier la suite des choses avec eux », explique-t-elle. À cette heure, dans la région deux risques majeurs se font sentir selon le dernier sondage de l’Association. D’abord, la carence de main-d’œuvre, ensuite la formation du personnel éducateur. Ces deux facteurs représentent un défi mis à part la crise des places.  Marie-Claude Lemieux affirme que la pénurie de personnel dans les CPE en A-T est due aux salaires offerts aux éducateurs qualifiés qui commencent aux basses échelles à 21 dollars de l’heure. « Ça ne fait pas le poids face à des emplois beaucoup plus intéressants au niveau de la rémunération », ajoute-t-elle.  

« Les conditions salariales et de travail sont la principale cause de manque d’éducateurs qualifiés. Les jeunes ne sont plus intéressés. C’est une technique qui est moins bien payée parmi toutes les techniques au Québec. »  Marie-Claude Lemieux, directrice générale affaires publiques et gouvernementales de l’AQCPE.

Pour faire face à cette problématique, l’AQCPE propose plusieurs mesures stratégiques. Premièrement, elle préconise une augmentation des revenus pour que les éducateurs puissent bénéficier d’une rémunération équivalente à celle du milieu scolaire, et de valoriser la profession. Cette profession est souvent perçue différemment de l’éducation traditionnelle. 

« Les jeunes ne s’inscrivent plus à cette formation technique en raison des salaires insuffisants », souligne Marie-Claude Lemieux. Alors que le premier jalon de l’enseignement passe par les CPE. Donc, il faut de meilleures conditions afin d’attirer les jeunes au DEC. 

Centre petite enfance

©Photo -archives

Des parents qui cherchent désespérément des solutions pour faire garder leurs enfants.

La crise des espaces reste aussi un déficit majeur 

L’AQCPE a récemment publié des données alarmantes concernant la situation des CPE en A-T. La région fait face à une autre disette cruciale. Avec un total de 761 places manquantes dans le système de garde d’enfants subventionnés (SGEE). À cette heure, 17 installations sont en développement, dont 13 CPE, visant à créer un volume de 955 places subventionnées. Toutefois, seulement 730 de ces places sont surtout destinées aux CPE. Cela laisse de nombreux enfants en attente, avec 983 inscriptions au guichet unique, un chiffre qui illustre la demande croissante de services de garde.

La situation est d’autant plus préoccupante que les parents cherchent désespérément des solutions pour faire garder leurs petits. Marie-Claude Lemieux souligne que les enveloppes gouvernementales pour l’expansion des CPE ne reflètent pas les coûts réels. Pour remédier à cette situation, il est essentiel d’accélérer le développement de nouvelles places en débloquant des fonds supplémentaires. 

AQCPE

©Photo Gracieuseté

Marie-Claude Lemieux, directrice générale affaires publiques et gouvernementales de l’AQCPE.

Vision d’avenir de l’AQCPE 

Au cours de la rencontre, la direction a proposé une vision d’avenir, celle d’un droit – non conditionnel – de chaque enfant à une éducation de qualité dès la naissance. Et des services spécialisés en CPE pour l’intégration des enfants vulnérables. 

Les échanges ont encouragé l’implication des adhérents et la formulation d’une vue collective, qui va au-delà de la simple formation du personnel. Il existe un vrai désir de concrétiser le rêve de 1997, date de la création des CPE, qui vise à offrir à chaque enfant un accueil de qualité, une inclusion réelle. Les directeurs de CPE se montrent particulièrement investis dans cette vision, exprime-t-elle.  

En ce moment, le gouvernement et les syndicats sont engagés dans des négociations concernant la convention collective du personnel des CPE. « Nous espérons que ces discussions démontreront la volonté du gouvernement de valoriser les métiers de l’éducation en CPE », souligne-t-elle.  

La « Tournée Diapason » prendra fin le 6 novembre avec un arrêt à Saint-Hyacinthe. 

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